Google présente une politique RH intéressante dans la gestion de ses collaborateurs comme dans leur recrutement. Je vais m’attarder aujourd’hui sur une phrase clé du DRH du mastodonte :
“Toujours recruter plus intelligent que soi”
Cette phrase a titillé mon esprit à tel point que j’ai décidé de m’étendre sur le sujet.
Recruter intelligent ou qualifié ?
J’ai dans un premier temps cru à une méprise. Parle-t-on d’intelligence ou de qualification ? J’ai donc cherché la phrase originale de Laszlo Bock, le DRH de Google pour m’assurer qu’il n’y ai pas d’erreur de traduction. Je vous la livre donc “Only hire people who are smarter than you are”. Bon effectivement, on parle bien ici d’intelligence.
J’ai quelques doutes sur l’efficacité de recruter uniquement sur l’intelligence. Un concours de résultats au test de QI ne me paraît pas la meilleure manière de recruter. Dans une entreprise, certains postes nécessitent en plus de l’intelligence émotionnelle, relationnelle, créative… et j’en oublie sûrement.
Vu la renommée de Google, il leur est possible de recruter du personnel plus qualifié et plus intelligent que leur responsable. Tant mieux pour eux. Pour ma part, je définis d’abord un profil. Ensuite, soit je recherche quelqu’un d’opérationnel immédiatement auquel cas, mon choix se porte sur une personne plus qualifiée que moi. Soit je recherche un futur talent ; je choisis alors une personne vive d’esprit et à forte capacité d’adaptation, bref plus intelligente que moi.
Recruter des gens intelligents est-ce recruter intelligent ?
Partons du postulat utopique que des hordes de surdoués tapent à la porte de mon entreprise. Dois-je forcément choisir les plus qualifiés et plus intelligents ? Vous me répondrez : “Bien sûr ! Pourquoi se priver ?”
Steeve Jobs nous apporte par contre une réponse pleine de bon sens (Apple et Google ne sont jamais loin l’un de l’autre).
“Il ne sert à rien d’embaucher des gens intelligents puis de leur dire ce qu’ils doivent faire.”
Tout est dit ! Si vous recruter des gens intelligents, il faut les laisser s’épanouir et ne pas les cloisonner dans des procédures kafkaïennes. Vous devez les laisser libres d’agir, de créer, de remettre en question l’existant. Qu’ils aient le pouvoir de changer les choses jusqu’à la stratégie du service voire de l’entreprise. Si vous ne le faites pas, vos cracks s’ennuieront, perdront en efficacité et finiront pas partir.
Steeve Jobs continuait ainsi :
“Nous enrôlons des gens intelligents afin qu’ils nous disent ce que nous devons faire.”
Voilà Apple et Google d’accord sur leur recrutement mais votre organisation est-elle assez libérée pour emboîter le pas ?